children playing

Letter - Action plan on women in the economy taskforce

Printer-friendly versionSend by emailPDF version
Author: 
Various Contributors
Format: 
Article
Publication Date: 
17 Nov 2020

EXCERPT

*La version française suit ci-dessous*

November 17, 2020

The Right Honourable Justin Trudeau
Prime Minister

The Honourable Chrystia Freeland
Deputy Prime Minister and Minister of Finance

House of Commons
Ottawa, ON
K1A 0A6

Re: Action Plan on Women in the Economy Taskforce

Dear Prime Minister Trudeau and Minister Freeland,

The economic downturn caused by this pandemic has had a disproportionate impact on women. The
underlying conditions of economic inequality such as low wages, precarious employment, and a lack of
labour protections in women-majority fields (retail and service roles, the care sector, and the nonprofit
sector) have contributed to challenging employment conditions for women concentrated in essential
occupations on the frontlines of the pandemic. It is no coincidence that Black, Indigenous and racialized
women, including recent (im)migrants, women living with disabilities, senior women, and members of the
2SLGBQTI+ community are overrepresented in these jobs. Throughout the pandemic school closures and
inaccessible child care has made it difficult for women to participate in the paid workforce, even for those
working from home as women spend almost double the time than men on unpaid care work. As a result,
women’s labour force participation has dropped to the lowest in 30 years, and the pandemic-induced
recession has been labeled a she-cession by economic experts.

Given these circumstances, we welcomed the recent commitment in the Throne Speech to address
women’s economic inequality through the creation of a taskforce to guide an Action Plan on Women in
the Economy. The taskforce has tremendous potential to steer Canada towards a feminist economic
recovery that lays the foundation for a more equal, inclusive and sustainable economy. However, the
success of this taskforce will be contingent on its composition and mandate, where it is housed in
government, the financial resources it is given, and the ongoing commitment of the government to take
up the taskforce’s recommendations.

We recommend that the taskforce include women’s rights and gender equality organizations– specifically
those taking an intersectional approach and working in service of Black, Indigenous, and racialized women
to meaningfully address the intersecting impacts of systemic racism, sexism, and economic inequality.
Centering the voices of women in all of their diversity, no matter what their immigration status or country
of birth, will be critical to ensuring the action plan uplifts the most marginalized. This includes women
with precarious immigration status (migrant workers, international students, refugee claimants, women
without or with “lapsed” immigration status) who are typically excluded or do not qualify from protection
policies (such as CERB/CRB, and tax-based benefits tied to residency requirement).

Ensuring that women’s rights organizations support the development, implementation, and monitoring
of the Action Plan will inform economic recovery plans that support all women. A critical component of
the recovery must be a progressive vision of a care economy that values women’s paid and unpaid work
and expands and protects the care sector. Solely focusing on “business, boards, entrepreneurship, and
STEM” as a pathway to women’s economic empowerment is ignoring the immediate needs of women
workers marginalized by the pandemic and the centrality of care to the well-being of society and the
economy. As a result, we call on the taskforce to be representative of experts on care and members of
civil society who work on economic justice – not just members of the business community.

Women’s economic inequality is so far reaching that a feminist economic recovery plan needs to take a
“whole of government” approach. The taskforce should be housed centrally under the Office of the Prime
Minister or the Deputy Prime Minister involving all relevant departments. It must be adequately
resourced, and its mandate should be defined in consultation with feminist civil society organizations and
feminist economists. This will ensure the taskforce can truly address the interconnected and deeply
rooted nature of women’s economic inequality while developing targeted and innovative solutions.

COVID-19 has highlighted the need and opened up possibilities for this government to take bold, inclusive
and historic actions to address women’s economic inequality. The only way we will overcome the crisis is
to make the economy work for women, and a feminist and intersectional approach to economic
transformation is critical to realizing that potential. The experience and expertise of diverse women’s
rights organizations committed to economic justice across the country will be invaluable to your
government’s taskforce to act upon lived experiences of women from all walks of life.

Sincerely,
--------------------------
Re : Plan d’action du groupe de travail sur les femmes dans l’économie

Cher premier ministre Trudeau et chère ministre Freeland,

Le ralentissement économique provoqué par la pandémie a eu un impact disproportionné sur les femmes.
Les conditions structurelles de l’inégalité économique, telles que les bas salaires, les emplois précaires et
l’absence de protection du travail dans les métiers où les femmes sont majoritaires (commerce de détail
et services, secteur des soins et secteur à but non lucratif), ont contribué à aggraver les conditions
d’emploi des femmes concentrées dans les professions essentielles en première ligne de la pandémie. Ce
n’est pas une coïncidence si les femmes noires, autochtones et racisées, y compris les (im)migrantes
récentes, les femmes en situation de handicap, les femmes âgées et la communauté 2SLGBQTI+ sont
surreprésentées dans ces emplois. Pendant toute la pandémie, les fermetures d’écoles et l’inaccessibilité
des services de garde ont rendu difficile la participation des femmes au marché du travail rémunéré,
même pour celles qui travaillent à domicile, car les femmes passent presque deux fois plus de temps que
les hommes à s’occuper de leurs enfants sans rémunération. En conséquence, la participation des femmes
au marché du travail a atteint son niveau le plus bas depuis 30 ans, et la récession provoquée par la
pandémie a été qualifiée de « she-cession » par les experts économiques.

Dans ces circonstances, nous nous réjouissons de l’engagement pris récemment dans le discours du Trône
de s’attaquer à l’inégalité économique des femmes par la création d’un groupe de travail chargé de piloter
un plan d’action sur les femmes dans l’économie. Ce groupe de travail a de grandes possibilités d’orienter
le Canada vers une reprise économique féministe qui jettera les bases d’une économie plus égalitaire,
plus inclusive et plus durable. Le succès de ce groupe de travail dépendra toutefois de sa composition et
de son mandat, de l’endroit où il sera hébergé dans l’appareil gouvernemental, des ressources financières
octroyées et de l’engagement continu du gouvernement à suivre ses recommandations.

Nous recommandons que le groupe de travail comprenne des organisations qui œuvrent pour les droits
des femmes et l’égalité des sexes, plus particulièrement celles qui adoptent une approche
intersectionnelle et se mettent au service des femmes noires, autochtones et racisées, afin que les
répercussions du racisme systémique, du sexisme et de l’inégalité économique soient véritablement
prises en compte. Il sera essentiel de faire entendre toute la diversité des voix des femmes, quel que soit
leur statut d’immigration ou leur pays d’origine, pour que le plan d’action vienne en aide aux plus
marginalisées. Cela inclut les femmes ayant un statut d’immigration précaire (travailleuses migrantes,
étudiantes internationales, demandeuses d’asile, femmes sans statut d’immigration ou ayant un statut
d’immigration « expiré ») qui sont généralement exclues ou ne peuvent bénéficier des politiques de
protection (comme la Prestation canadienne d’urgence, et les avantages fiscaux liés à l’exigence de
résidence).

Il est crucial que des organisations œuvrant pour les droits des femmes participent au développement, à
la mise en œuvre et au suivi du Plan d’action pour que les initiatives de relance économique soutiennent
toutes les femmes. Un élément essentiel de la reprise doit être une vision progressiste d’une économie
des soins qui valorise le travail rémunéré et non rémunéré des femmes et qui amplifie et protège le
secteur des soins. Se concentrer uniquement sur « les entreprises, les conseils d’administration,
l’entrepreneuriat et les STIM » comme voie vers l’autonomisation économique des femmes, c’est ignorer
les besoins immédiats des travailleuses marginalisées par la pandémie et oublier le caractère central des
soins pour le bien-être de la société et de l’économie. Par conséquent, nous demandons au groupe de
travail d’inviter un nombre représentatif de spécialistes des soins et de membres de la société civile qui
travaillent à instaurer la justice économique — et pas seulement des membres du monde des affaires.

L’inégalité économique des femmes est si généralisée qu’un plan de relance féministe doit adopter une
approche « pangouvernementale ». Nous demandons au gouvernement de veiller à ce que le groupe de
travail ne soit pas isolé au sein du gouvernement — il devrait plutôt être hébergé de manière centralisée
sous le Bureau du premier ministre ou de la vice-première ministre, avec la participation de tous les
ministères concernés. Il doit être doté de ressources suffisantes et son mandat doit être défini en
consultation avec les organisations féministes de la société civile et des économistes féministes. Cela
permettra au groupe de travail d’appréhender la nature interconnectée et profondément enracinée de
l’inégalité économique des femmes, tout en développant des solutions ciblées et innovantes.

La COVID-19 a révélé la nécessité et multiplié les occasions pour ce gouvernement de prendre des mesures
audacieuses, inclusives et historiques visant à pallier l’inégalité économique des femmes. Pour surmonter
la crise, nous devons faire en sorte que l’économie fonctionne pour les femmes, et une approche féministe
et intersectionnelle de la transformation économique est essentielle à la réalisation de ce projet.
L’expérience et l’expertise d’organisations diverses œuvrant pour les droits des femmes et pour la justice
économique de tout le pays apporteront une contribution inestimable au groupe de travail de votre
gouvernement pour agir sur la base des expériences vécues par les femmes de tous les horizons.

Sincèrement,

--
Action Canada for Sexual Health and Rights
Afghan Women's Organization (AWO)
Amnesty International Canada
Barbra Schlifer Commemorative Clinic
Canadian Centre for Gender and Sexual Diversity
Canadian Centre for Policy Alternatives
Canadian Community Economic Development Network
Canadian Federation of Nurses Unions (CFNU)
Canadian Federation of University Women - BC Council
Canadian Federation of University Women (CFUW)
Canadian Feminist Alliance for International Action
Canadian Research Institute for the Advancement of Women (CRIAW)
CARE Canada
Centre ontarien de prévention des agressions (COPA)
Chatham-Kent Sexual Assault Crisis Centre
Child Care Now (Canadian Child Care Advocacy Association of Canada)
Childcare Resource and Research Unit
Chinese & Southeast Asian Legal Clinic
Coalition of Child Care Advocates of BC
Coalition Pour L’Equite Salariale du Nouveau-Brunswick Inc.
DisAbled Women’s Network of Canada
Durham Rape Crisis Centre
Ending Violence Association of Canada
FCJ REFUGEE CENTRE
Focus for Ethnic Women Waterloo Region Inc.
Immigrant Women Services Ottawa
Interim Place
KCWA Family and Social Services
Keepers of the Circle
Lady Ballers Camp
Maison d'hébergement pour femmes francophones - La Maison
Margaret’s Housing and Community Support Services
National Association of Women and the Law / L'Association nationale Femmes et Droit
National Congress of Black Women Foundation
Newcomer Women's Services, Toronto
North York Women's Centre
Oasis Centre des femmes
OCASI-Ontario Council of Agencies Serving Immigrants
Ontario Nonprofit Network
Oxfam Canada
Platform
Regroupement féministe du Nouveau-Brunswick
Rexdale Women's Centre
Sistering - A Woman's Place
South Asian Legal Clinic of Ontario
South Asian Women’s Centre
South Asian Women's Rights Organization Inc.
The Canadian Partnership for Women and Children's Health (CanWaCH)
The Redwood
The Windsor Women Working With Immigrant Women
The Women's Centre of Halton
The Women's Legal Education and Action Fund Inc. (LEAF)
Times Change Women's Employment Service
Unifor
WMRCC of Durham
Women Transforming Cities International Society
Women's Enterprise Skills Training of Windsor Inc.
Women's Health in Women's Hands CHC
Women's National Housing and Homelessness Network
Women's Shelters Canada - Hébergement femmes Canada
Women's Support Network of York Region
Working Women Community Centre
YWCA Canada
YWCA Toronto
 

Region: