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Des syndicats inquiets des interruptions de service dans les garderies

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La pénurie de main-d’œuvre continue de frapper fort sur les centres de la petite enfance et les syndicats craignent davantage d’interruptions de service avec les vacances estivales et la septième vague de COVID-19.
Author: 
Charest, Cimon
Format: 
Article
Publication Date: 
14 Jul 2022
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EXCERPTS

Des éducatrices se privent volontairement de vacances pour combler les absences et éviter les bris de services.

«Parfois, avec les cas de COVID, une éducatrice qui était censée être au poste un matin doit s’isoler», a commenté Anne-Marie Bellerose, porte-parole chez la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ). «On doit parfois annuler des périodes de vacances. Les intervenantes tiennent à bout de bras le réseau en ce moment».

Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre où les employeurs s’arrachent les employés, le syndicat a souligné l’importance d’être attractif, ce qui passe par des augmentations de salaire.

Il a aussi rappelé que l’éducation à la petite enfance est la technique la moins bien payée à la sortie du cégep.

«Même si on valorise plus la promotion, si le salaire n’est pas au rendez-vous, ça va être difficile de recruter. Donc il va falloir, oui valoriser, mais aussi augmenter le salaire des étudiantes lorsqu’elles sortent du cégep», a ajouté Mme Bellerose.

La situation n’est pas plus rose dans des garderies en milieu familial. Depuis deux ans maintenant, les départs à la retraite et les réorientations de carrière se succèdent. Près de 600 responsables en service de garde ont déjà quitté la profession et d’autres départs sont attendus d’ici septembre.

«Un milieu familial qui ferme, c’est au moins six enfants qui ne peuvent plus avoir accès à cette place-là, donc des parents qui ont de plus en plus de difficultés à avoir une place. Avant qu’on retrouve [notre ancienne] cadence, ça va prendre quand même un bon bout de temps», a averti Chantal Racicot, porte-parole de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Des syndicats ont affirmé à TVA Nouvelles que, lors des prochaines négociations, ils vont s’attaquer à la rémunération des nouvelles employées lorsqu’elles entrent sur le marché du travail, pour attirer plus de main-d’œuvre.

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