EXCERPTS
Ce programme de niveau collégial d’une durée de 18 mois permettra aux personnes inscrites d’être rémunérées pour apprendre ou approfondir le métier d’éducatrice et d’éducateur à la petite enfance en plus de cumuler des heures de travail en vue de leur qualification.
Le nouveau Parcours, déployé par le Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’économie sociale et de l’action communautaire (CSMO-ÉSAC) et certifié par une attestation d’études collégiales (AEC), combinera entre 10 et 20 heures de travail et 15 heures d’études par semaine.
Ce dernier vise à former plus de 2 400 éducatrices à la petite enfance sur une période de trois ans et s’adresse aux aspirantes éducatrices et aspirants éducateurs de même qu’à ceux déjà en poste, ayant peu d’expérience.
Les directions des centres à la petite enfance (CPE) ainsi que celles des garderies subventionnées et non subventionnées sont par ailleurs déjà sollicitées afin de prévoir les jumelages dans les différentes régions alors qu’un portail a été créé à cet effet.
Les conditions spécifiques d’admission au Parcours travail-études en éducation à la petite enfance seront déterminées par les établissements d’enseignement collégial participants. Les candidats devront toutefois posséder une promesse d’embauche de la part d’un service de garde éducatif à l’enfance éligible au programme.
Celui-ci prévoit par ailleurs une passerelle vers le DEC en Techniques d’éducation à l’enfance pour les personnes qui souhaitent poursuivre leurs études. Autrement, trois années d’expérience combinées à l’AEC sont nécessaires en vue d’obtenir une reconnaissance des acquis et des compétences (RAC), soit la qualification officielle.
Une stratégie gagnante
Ce nouveau programme est particulièrement bien accueilli en Estrie où le manque de places en garderie se fait ressentir. « C’est une excellente nouvelle et une stratégie gagnante », lance d’emblée Lucie Therriault, directrice générale des CPE des Cantons de l’Est.
« Certaines personnes ont peut-être envie de suivre une formation en petite enfance, mais hésitent à cause de leurs responsabilités parentales et financières. Ce n’est pas tout le monde qui peut se permettre de quitter un emploi et ne pas avoir de revenu pendant près d’un an et demi », mentionne-t-elle.
Or, ce programme répond à cet enjeu. « Les candidats recevront une rémunération autant pour la période d’études que de travail. C’est très avantageux. »
« Évidemment, nous sommes en faveur d’un tel programme. Ça va assurément nous aider pour la pénurie de main-d’œuvre », ajoute Mme Therriault précisant que les 300 éducatrices actuellement sur la liste de « remplacement » n’arrivent pas à combler les demandes dans la région de l'Estrie.
Liste des établissements offrant le Parcours travail-études en petite enfance
- Estrie : Cégep de Sherbrooke (+ offert à distance)
- Capitale Nationale : CEC de Charlevoix (via le Cégep de Jonquière + offert à distance)
- Montréal : Cégep Marie-Victorin (+ offert à distance)
- Abitibi-Témiscamingue : Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue (+ offert à distance)
- Côte-Nord : Cégep de Baie-Comeau (+ offert à distance)
- Centre-du-Québec : Cégep de Drummondville (+ offert à distance)
- Saguenay–Lac-St-Jean : Cégep de Jonquière (par le campus de Charlevoix + offert à distance)
- Chaudière-Appalaches : Cégep de Thetford (+ offert à distance)
- Laurentides : Collège Lionel-Groulx (+ offert à distance), Cégep de Saint-Jérôme
- Montérégie : Cégep de Saint-Hyacinthe, cégep Édouard-Montpetit, Cégep de Granby
- Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine : Groupe Collegia (Gaspésie - Rivière-du-Loup - Matane+ offert à distance)
À noter qu’à l’hiver 2022, 28 cégeps offriront le Parcours, dont 2 collèges anglophones (Cégep Vanier à Montréal et Cégep Champlain à Saint-Lambert).